La légende de la tourbière

Il y a fort longtemps un jeune homme, qui s’appelait Jean, vivait avec son père dans une vieille chaumière. Ils étaient pauvres. Un jour, lorsqu’il fut adolescent, Jean dit à son père : « Papa, je vais aller trouver du travail en ville pour gagner de l’argent. ». Le père était très triste de voir partir son enfant.

Sur un petit chemin de terre, à côté de la tourbière, Jean rencontra un étrange personnage. C’était un monsieur de la taille d’un nain, aux yeux couleurs braises avec une cape noire.

Le monsieur demanda : « Que fais-tu sur ce chemin ? ».

_ Je cherche du travail, répondit Jean.

L’étrange monsieur lui proposa alors : « Moi, je vais t’en donner du travail. Je dois aller à la foire, tu vas garder mes 10 cochons. Mais attention, quand je reviendrai s’il manque la queue d’un seul cochon, gare à toi ! ».

Jean resta avec les 10 cochons. Soudain, un gros monsieur arriva :

« _ Hé, que fais-tu petit ?

_Je garde les 10 cochons de mon maître, il ne doit pas manquer une seule queue à son retour.

Le gros monsieur proposa alors :

_Si tu me donnes les 10 cochons, je te donne cette énorme bourse d’or. »

Jean hésita entre garder les cochons ou prendre la bourse d’or.

Jean répondit : « Non ! Mon maître m’a dit de les garder. Il ne doit pas manquer la queue d’un seul cochon. »

Le gros monsieur dit alors : « Si ce n’est que ça, je te les laisse. ». Le gros monsieur sortit un couteau, se jeta sur les cochons et leur coupa la queue.

Jean se retrouva avec 10 queues de cochon dans une main et dans l’autre la bourse d’or. Mais Jean est un garçon très futé. Il réfléchit.

Il décida de planter les queues dans la tourbière pour faire croire que les cochons s’étaient entièrement enfoncés dans la tourbière.

Le monsieur aux yeux couleur de braise arriva : « Où sont passés mes cochons ? ».

 Il vit les queues de cochon dépasser de la tourbière et il demanda à Jean :

_Pourquoi as-tu laisser mes cochons aller dans la tourbière ?

Jean dit : « Ils ont eu peur. Je n’ai pas eu le temps de les arrêter ! ».

Ensuite l’homme aux yeux couleur de braise est allé retirer la première queue de cochon.

Jean cria : « Tire moins fort, tu vas leur arracher la queue ! ».

L’homme aux yeux couleur de braise se retrouva avec la première queue à la main. Il sauta sur la deuxième queue qui s’arracha également… Puis la troisième, la quatrième…

Au moment de saisir la dernière queue très proche de l’eau, l’homme aux yeux de couleur de braise perdit l’équilibre et se noya dans la tourbière.

Depuis ce jour, nous n’avons plus entendu parler de ce diable dans la région.